Verà que di di lune

D’Anna Andreotti

A la fin de celui ci, entre les miettes de pain et les verres vides, elles échangent leurs souvenirs d’enfance, mi-tristes, mi-heureuses de se remémorer ces moments. Les chansons, comptines se mêlent spontanément au discours pour nous présenter une tranche de vie, où l’on retrouve des sentiments partagés par tous.

L’auteur élimine tous les conflits, tous les supports habituels de la dramaturgie pour ne laisser la place qu’à la différence d’être, et crée ainsi une atmosphère, une familiarité singulière entre ces deux femmes.

A

Moi, par contre Maria, je rêvais de courir tellement vite
que je n’aurais plus touché terre. Je continue de faire
ce rêve mais en plus compliqué : je cours sur l’eau
et je ne me mouille même pas les pieds ! Comme Jésus !

B

Courir, oui, mais… rester en l’air aussi longtemps
que possible. Je me vois encore dans la gouttière,
la ville à mes pieds, la tôle chaude sous mes genoux
l’ivresse de la balançoire et l’espoir
de faire un jour le tour complet, puis deux, puis trois
La terre et le ciel se seraient confondus…
Mais la pesanteur a vaincu !