Ama chi ti ama – Chants et poèmes d’amour d’une Italie amoureuse


Note d’intention

« C’est de la poésie sous toutes ses formes, de la poésie et de l’Amour nous sommes parties…»

À travers des chants de tradition orale et des poèmes d’amour italiens, deux femmes, recouvrant tour à tour le rôle de mères, amantes, épouses, petites filles ou adolescentes vous invitent à la découverte d’une parole franche, libre et passionnée.

Parler d’amour chanter l’amour ! Il suffirait d’un jour de soleil avec ses voix vibrantes de toscanes met en scène le rapport entre le chant italien de tradition orale et la poésie, à travers le prisme de l’amour.

«Nous essayons d’approcher de plus en plus de nos jours pour retrouver les traces du chant dans la poésie et les traces de la poésie dans le chant.

Le duo de voix italiennes traverse les âges de l’amour, les joies intenses, les grandes douleurs, les passions, les amourettes, la naissance du désir, la naissance de l’amour, la vie, la mort. Enveloppées dans un lit “immense prairie abstraite aux saisons comptées”, comme l’appelle la poétesse Armanda Guiducci, Anna
et Margherita nous conduisent dans un univers visionnaire et puissant où le mot Amour règne toujours, pourchassant le mot qui chante et le chant qui parle, Ce n’est pas par hasard que elles ont choisi les chants et les poèmes d’une Italie qui aime. Dans notre société, le manque d’amour autour duquel les chants et les poèmes tournent incessamment, est devenu le mal du siècle.

Nous avons plongé dans cette histoire sans nous l’avouer par peur d’être taxées d’ingénuité. Maintenant ce manque d’amour est devenu notre souffrance actuelle, réelle, physique. Dans ce contexte où on a de plus en plus de mal à nous rencontrer véritablement, nous croyons encore plus que chanter, parler, chanter encore et susurrer, déclamer et fredonner l’amour soit nécessaire ! »

La société moderne explique Roland Barthes « ne prend pas en charge le sentiment amoureux, ce qui fait que, si on a affaire à un sujet amoureux qui a une certaine teinture de culture intellectuelle, et bien ce sujet-là, s’il lui advient de tomber amoureux, va se trouver extrêmement solitaire.

Comme il souffre, il essaiera de s’appuyer sur un langage, une théorie qui le prenne en charge, et, dans l’époque actuelle, il ne trouvera rien. S’il s’agissait d’affirmer une perversion, il trouvera un langage théorique qui l’aidera à se comprendre et à s’affirmer ; mais s’il lui advient d’être amoureux comme au temps de Werther, à ce moment-là, personne autour de lui ne lui répond sauf justement cette culture populaire […] un sujet amoureux aura beaucoup de mal à vaincre le tabou de la ‘sentimentalité’ alors que celui de la sexualité aujourd’hui se transgresse très facilement »

C’est cela « Ama chi ti Ama » : Aime qui t’Aime… une véritable approche «intime» de la culture italienne.

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