Spectacle journal

4 Stations du projet   » Sur les traces de l’immigration italienne «

 

4ème station : Langue culture intégration

« A mio figlio gl’ho imparato l’italiano »

Un voyage dans le temps, des années 30 aux années 70. Quels sont les rôles qu’ont joué ces trois mots – langue, culture et intégration – dans la vie des immigrés italiens ? Y a-t-il une différence dans la façon de raconter son émigration entre un homme arrivé de Calabre en 1933 et un autre arrivé de Plaisance dans les années 70 ? Un voyage musical qui témoigne aussi de comment les média ont agit sur nos oreilles et nos mémoires de chanteurs populaires.

 5ème station : le Frioul

« J’aurais voulu m’appeler Gérard ou Michel »

La communauté Frioulane, exemple d’intégration parfaite, n’a pas oublié son histoire ; elle a su conserver ses traditions, et témoigne de sa richesse, de sa force, humaine et musicale. Le témoignage d’un homme né ouvrier et devenu poète nous guide dans la vie des frioulans en France ; une femme raconte à la fois la douleur, toujours vive après cinquante ans, de la séparation des siens, de sa terre, mais également l’impossibilité de retourner dans son village de montagne, Tramonti, désormais déserté.

 6ème station : Mémoires perdues

« On a tellement pris le plis d’ici que là-bas on n’y va pas souvent »

ou « Maintenant j’ai envie de savoir »

7ème station : Paysages d’ici et d’ailleurs / 2

« C’était pas des sauvages, c’était des primitifs, ça vivait avec ce qu’ils avaient »
Une femme traverse le plateau dans l’obscurité presque totale, elle cherche un refuge :
« je suis née en 1916… je suis arrivée en France en quelle année ? » Une voix provient du
publique : « dove siete arrivati esattamente ? – où êtes-vous arrivée exactement ? » Le choeur lui répond avec un chant frioulan d’émigration nostalgique et lancinant. La femme s’éloigne, une voix puissante et timbrée casse le mystère, le choeur lui répond, puissant. Deux figures émergent de ce choeur : un homme et une femme qui délivrent tour à tour les paysages de leur jeunesse, la dureté des lieux qu’ils ont quittés, la douleur et la renaissance qu’ils ont trouvées ici, en terre de France. La voix venue du public se mêle peu a peu aux dialogues, les questionne ; c’est cette voix qui les a interviewés, et à qui ils ont livré leur histoire. Ainsi dans une succession de chants et de textes, on redécouvre la France, Montreuil terre d’accueil, sa géographie, on lit la ville autrement.