Ce long voyage de recherche a commencé à deux, un témoin-chanteur et moi-même avec un micro. Petit à petit, cela a pris de l’ampleur, et les chanteurs sont devenus cinq, dix, quinze… Et plus de cinquante chants ont été recueillis dans mon enregistreur…
Pourquoi garder ces cadeaux pour moi, ces moments rares où la mémoire nous livre un chant, une émotion, celle de la vie d’un peuple, italien, piémontais, ou frioulan, calabrais, des Pouilles, Toscan, de Vénétie etc. ?
C’est ainsi qu’un chœur est venu à ma rencontre et s’est réapproprié les chants, dans l’effort le plus rigoureux possible de fidélité pour en comprendre l’âme, l’âme d’un peuple qui naquit baigné dans ces sonorité et qui échoua ici en France en quête de pain, justice, liberté.